Preface
Il y en a sûrement de plus anciens, mais on ne les a pas encore retrouvés : du coup, on considère que les premiers dessins des hommes sont ceux qui ornent les parois des grottes sombres de l’Ardèche. Admettons. Ensuite, on trouve la décoration des Pyramides, des femmes de profil qui ressemblent toutes à Cléopâtre. Un peu plus tard, à Rome, des mosaïques et des fresques, très jolies, du genre que vous aimeriez voir dans votre salle de bains. Au Moyen-Âge, pas grand-chose, les châteaux étaient trop mal chauffés. Par contre, à la Renaissance, ça barbouille dans tous les coins, du sol au plafond et même sur des toiles, naissance du tableau. Les siècles passent, on peint, on dessine, on sculpte, on y passe beaucoup de temps et pas mal de matière. Heureusement apparaît la photographie qui démoralise la plupart des recopieurs des beautés de la nature. Certains résistent le pinceau à la main, inventent l’art abstrait. Pourquoi pas. Mais enfin, le sommet du génie humain et de son sens artistique est atteint lors de l’apparition de la confrérie des graphistes. Celui que nous venons de capturer a choisi par discrétion le pseudonyme facilement mémorisable de Johann Hierholzer, ne nous demandez pas comment ça se prononce, alors que son nom véritable est Léonard de Rembrandt. Ce site présente quelques-unes de ses œuvres : grande est notre chance car sa modestie le pousse à repousser les offres des plus grands musées de sa rue. On ne se refait pas. Bonne visite.
Guy Robert
Présentation
Graphiste basé à Marseille et travaillant la plupart du temps dans le domaine culturel (théâtre, musique, arts de la rue, cirque, réseaux nationaux ou télévision).
Né de parents sculpteur et plasticien, j’ai naturellement orienté mes travaux autour du dessin et de la maquette. Avec l’illustration, on peut tout faire, tout inventer, et développer à l’infini l’univers d’un artiste en cours de création. Après m’être heurté à des réticences du milieu culturel dans lequel j’évolue — la bande dessinée étant parfois considérée comme le parent pauvre de la création artistique — j’ai opté pour aquareller la ligne claire de mes dessins, donnant parfois un aspect photographique voire abstrait, pour une proposition plus poétique. De fait, cela m’a permis de trouver « mon style BD ». Frustré par le carcan d’un langage retenu imposé aux travaux que je réalise en tant que graphiste, et me rappelant mes rêves d’adolescent, j’ai commencé l’aventure libératrice d’une « vraie » bande dessinée : « Le Perroquet ».